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Le corps de garde
Il date de 1887 et est encore reconnaissable, bien rénové, lorsque l'on monte la Grande Rue, sur la gauche, après la mairie.
Cette année-là, le 30 novembre, le conseil municipal vote 600 francs pour la construction d'un corps de garde dont une partie doit servir à abriter la pompe à incendie. L'autre partie, dite disciplinaire, sert surtout de refuge aux vagabonds et aux clochards par mauvais temps. Ce n'est pourtant pas un hôtel 4 étoiles : il n'y a qu'une planche surélevée garnie de paille. Mais la clientèle qui n'est pas exigeante et même animée d'une certaine philosophie, ne demande qu'un toit. Quelques uns, les habitués, passent régulièrement chaque année, à périodes fixes. Au printemps, ils remontent vers les plaines du nord pour les binages de betteraves, les foins et la moisson ; à l'automne, ils redescendent vers le sud pour les vendanges. A chaque étape, ils s’arrêtent toujours aux mêmes endroits là où ils savent trouver une soupe et le gîte dans la paille. Au besoin, ils restent deux ou trois jours pour aider à une corvée et se faire quelque monnaie pour le tabac à priser et la chopine
Infos pratiques
Extrait de " Feucherolles Saint-Gemme, 2 villages, 1 Histoire" d'Any Allard et Henri Euvé
Disponible à la vente en mairie au prix de 25 €